Dans le cadre du programme de réfection de tous ses réseaux secs et humides des bourgs lancé en 2017, la commune d’Anzat-le-Luguet a saisi l’opportunité de la réalisation de travaux de tranchées dans les bourgs pour implanter un réseau de chaleur bois raccordant les bâtiments particuliers (habitants) du bourg du Luguet. Il s’agit d’un prolongement de l’opération déjà menée sur le bourg d’Anzat.

La commune a créé une régie de chaleur bois en 2019 et fait appel à la SAS BETA Energie (Bois Energie des Territoires d’Auvergne) pour fournir la chaleur bois à la régie de distribution de chaleur et l’aider à convaincre tous les habitants à se raccorder. BETA Energie, a construit la chaufferie bois et dimensionné la puissance selon les besoins et l’extension progressive du réseau de telle sorte que 100% des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire soient couverts par les chaudières bois en y ajoutant une couverture solaire de l’ECS l’été (afin d’éviter de faire appel aux chaudières bois l’été). La chaufferie financée et réalisée par BETA Energie fournit la chaleur au réseau et gère à distance (télérelève) les sous-stations implantées dans chaque bâtiment.

C’est le deuxième réseau de chaleur bois de la commune, où la fonction de production de chaleur (chaufferie bois et solaire BETA) est dissociée de la distribution (réseau en régie). La régie communale de chaleur, qui possède un conseil d’exploitation partagé avec les habitants, n’a aucune charge ni aucun coût d’entretien et d’exploitation, puisque ces coûts (chaufferie et sous-stations) sont assurés par BETA Energie et compris dans le tarif de vente de chaleur. L’approvisionnement, l’entretien, la maintenance et l’exploitation sont réalisées par les entreprises locales constitutives de BETA Energie, toutes situées à moins de 40 km. La chaufferie bois est alimentée avec de la plaquette forestière produite et séchée dans le Livradois (et bientôt dans le territoire de la commune).

Ce deuxième réseau de chaleur bois d’Anzat-le-Luguet, représente une démarche novatrice pour les petites collectivités rurales de montagne à faible population et à faible moyen visant à :

– Substituer toutes les chaudières fioul d’un bourg rural en une seule opération et raccorder tous les bâtiments particuliers (le réseau est constitué à 99% de particuliers)

– Promouvoir plusieurs énergies renouvelables complémentaires (bois et solaire), locales, gérées en circuit court et en économie circulaire avec des entreprises locales,

– Rendre économiquement accessible le confort d’un chauffage central automatique (sans les inconvénients) : c’est aussi lutter contre la précarité énergétique en milieu rural,

– Revitaliser les bourgs ruraux délaissés (raccordement du bâti non occupé ou en vente).